Effet des bactéries sur la corrosion d’un acier en contexte nucléaire : caractérisation par une approche multi-techniques (microscopie optique, μRaman et MEB-EDS)

¹ LAPA/NIMBE/IRAMIS Université Paris-Saclay Centre CEA de Saclay, 91191 Gif-sur-Yvette, France
² EEM/IPREM/Université de Pau et des Pays de l‘Adour, 64013 Pau, France
³ IRSN/PRP-DGE/SRTG/LETIS, B.P. 17, 92262 Fontenay-aux-Roses, France
⁴ RSN/PRP-DGE/SEDRAN/B4S, B.P. 17, 92262 Fontenay-aux-Roses, France

^a Auteur de correspondance : florence.mercier@cea.fr

Reçu : 19 Juin 2016
Accepté : 24 Février 2017

Résumé

Une expérience innovante de mise en corrosion a été réalisée dans ce travail : des coupons d’acier au carbone ont été corrodés pendant neuf mois à 25 °C au contact d’argilite du Toarcien provenant de Tournemire, d’une solution simulant l’eau porale et en présence ou non d’un cocktail de bactéries représentatives de la biodiversité en milieu argileux profond. Les expériences de corrosion ont été menées en conditions aérées, étape intervenant après la fermeture des dispositifs de stockage des déchets nucléaires et précédant la transition oxique-anoxique. Une approche multi-techniques a été choisie pour caractériser les produits de corrosion et ceux d’origine biologique : microscopie optique, spectroscopie μRaman, microscopie électronique à balayage à effet de champ (MEB-FEG) couplée à l’analyse EDS. L’ensemble des techniques a permis de montrer que le système aéré évolue vers un système désaéré lorsque les bactéries sont ajoutées à l’expérience de corrosion.