Numéro |
Matériaux & Techniques
Volume 103, Numéro 1, 2015
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Numéro d'article | 106 | |
Nombre de pages | 10 | |
Section | Corrosion - Anticorrosion / Corrosion - Anticorrosion | |
DOI | https://doi.org/10.1051/mattech/2015004 | |
Publié en ligne | 27 mars 2015 |
Électrochimie de la corrosion en milieu corrosif épuisé
Corrosion electrochemistry in exhausted corrosive medium
1 Consultant, 36 Chemin Mirassou, 64140 Lons, France
jean-louis.crolet@wanadoo.fr
2 Expert consultant, INSAVALOR S.A, 66 Boulevard Niels Bohr, 69603 Villeurbanne, France
3 Expert, ARTS, 151 boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France
Reçu : 28 Novembre 2014
Accepté : 28 Janvier 2015
La question qui se pose très régulièrement est celle de la réalité ou non de la corrosion du fer dans une eau neutre désaérée, et exempte de tout autre oxydant que la molécule H2O. Il apparait en effet que celle-ci n’existe que dans les travaux pratiques scolaires très courts sur la métrologie électrochimique, mais jamais nulle part en tant que corrosion en service (exemple du chauffage central). Or cette étude montre justement que ce milieu corrosif « éducatif » est très largement imaginaire, car totalement instable, et l’on peut même dire qu’il ne « supporte » absolument pas la corrosion. À 25 °C par exemple, le pouvoir oxydant associé à la réduction cathodique de l’eau disparait complètement après un relâchement de seulement 3 ppm de fer corrodé, soit en pratique une corrosion en service de moins de un micron. On montre aussi que toutes les méthodes électrochimiques usuelles sont bien incapables de le voir, car elles sont elles-mêmes totalement invalides en milieu corrosif épuisé, c’est à dire avec égalité des potentiels redox du métal et de l’oxydant. Et donc une fois de plus, seuls la référence et le guidage intellectuel de la corrosion en service permettent d’éviter de telles bévues collectives historiques.
Abstract
A question raised regularly is in relation to corrosion of iron in fully deaerated neutral water without any other oxidiser than the H2O molecule. This appears to exist only briefly in limited school practical works on electrochemical metrology, but nowhere as field corrosion (field proven example of central heating). In this study, it is thus shown that this “educational” corrosive medium is widely imaginary, since totally unstable, and it can even be said in certain terms that it does not “afford” corrosion. For example it is shown that at 25 °C, the oxidising power associated with the cathodic reduction of water completely vanishes after a release of only 3 ppm of corroded iron, i.e. in practice a field corrosion less than one micron. It is also shown that all the usual electrochemical methods are really unable to detect or predict it, because these methods are themselves totally invalid in exhausted corrosive media, i.e. with equal redox potentials for the metal and the oxidiser. Once again, therefore, only the reference and guidance of field corrosion may prevent such historical collective blunders.
Mots clés : Corrosion / électrochimie / pouvoir oxydant / épuisement / fer / eau
Key words: Corrosion / electrochemistry / oxidising power / exhaustion / iron / water
© EDP Sciences, 2015
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