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Musica Universalis or the Music of the Spheres^★

La musique ou l’harmonie des sphères

IF Steelman, Semécourt, France

^* e-mail: jean-pierre.birat@ifsteelman.eu

Received: 6 January 2018
Accepted: 9 March 2018

Abstract

The Music of the Spheres was a model of the universe proposed by Pythagoras and Aristotle, which explained cosmology in terms of spheres to which the sun, the moon and the planets were pinned, while their motion was driven by something akin to music. Modern thinking, related to ecology and industrial ecology, has metaphorically breathed life back into this old model by speaking about spheres again: biosphere, geosphere, anthroposphere, technosphere, hydrosphere, cryosphere, atmosphere, etc. Sustainable development also speaks about its three pillars (economy, environment, society) represented in a Venn diagram as intersecting circles (or spheres). All these models differ from the models of physicists, as they are more conceptual diagrams than a representation of the world as it is. Thus, they remind us of the old Music of the Spheres model. They also stress connections, exchanges, equilibria between the spheres – or the lack of them –, like Pythagoras’ music. The presentation will discuss these various approaches, see how they match to some extent, but also how they do not show a perfect fit. Analyzing what happens at the boundaries of the spheres, where they overlap or penetrate into each other, is a powerful way to analyze the connection between technology, society, life and ecosystems. It can also help discuss pollution, ecotoxicology and explore global solutions.

Résumé

La musique des sphères est un modèle du monde proposé par Pythagore et Aristote, qui expliquait la cosmologie en termes de sphères dans le ciel, sur lesquelles étaient fixées le soleil, la lune, les planètes et les étoiles fixes et dont le mouvement était réglé par un mécanisme semblable à la musique. La pensée moderne sur l’écologie et l’écologie industrielle a redonné vie métaphoriquement à ce modèle en parlant à nouveau de sphères : la biosphère, la géosphère, l’anthroposphère, la technosphère, l’hydrosphère, la cryosphère, l’atmosphère, etc. Le développement durable parle aussi de ses trois piliers (l’économie, l’environnement et la société) qui sont représentés dans un diagramme de Venn comme trois cercles (sphères) qui se coupent. Ces modèles diffèrent tous de ceux que propose la Physique, car ils représentent plus une vision conceptuelle du monde qu’une description factuelle de la façon dont il fonctionne. Par conséquent, ils font écho au vieux modèle de la musique des sphères. Eux aussi insistent sur les relations, les échanges et les équilibres qui règnent entre ces sphères ou qui en sont absents – un peu comme la musique de Pythagore. L’article décrit ces approches très différentes et s’interroge sur leurs similarités ou au contraire sur leurs décalages. Une façon puissante d’analyser les rapports entre la technologie, la société, la vie et les écosystèmes est d’analyser ce qui se passe aux frontières de ces différentes sphères, comment elles se frôlent, se superposent en partie ou s’interpénètrent. Cela permet aussi de discuter des questions de pollution, d’écotoxocologie et de recherche des solutions globales à ces questions.