Numéro |
Matériaux & Techniques
Volume 86, Numéro 1-2, 1998
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Page(s) | 27 - 35 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/mattech/199886010027 | |
Publié en ligne | 13 avril 2017 |
Le soudage à l’arc et la réparation de pièces en acier moulé à teneur élevée en carbone
Ingénieur Technologue EEMI-Violet et ESSA
La réparation par soudage de pièces accidentées nécessite le plus souvent des décisions rapides qui ne peuvent être prises que par des spécialistes ayant une grande expérience pratique et des connaissances théoriques étendues dans ce domaine particulier d’application du soudage. Le soudeur réparateur doit discerner immédiatement le mode de réparation le plus approprié qui permettra la remise en état de la pièce dans les délais les plus courts et avec le maximum de garantie. Il est nécessaire très souvent d’exécuter des soudures dans des conditions qui ne peuvent pas être comparées à celles que l’on rencontre dans les travaux normaux de construction. Les solutions adoptées peuvent parfois comporter la mise en œuvre de matériels importants. Les conditions de soudage sont plus difficiles quand la pièce à réparer n’est pas transportable dans un atelier, ou doit rester en place au sein de l’installation pour des raisons de sécurité. L’ambiance extérieure, la position d’accès les conditions de préchauffage, etc. peuvent encore augmenter les difficultés de la réparation.
La réparation décrite se rapporte à une couronne à engrenages de 5 mètres de diamètre pesant 6 tonnes, pièce maîtresse permettant l’entraînement par rotation d’un four de séchage d’engrais. Des cassures importantes se sont produites dans la couronne, au voisinage de la denture, sous l’effet des contraintes dues aux vibrations. Changer une telle pièce aurait exigé un délai de livraison trop long, immobilisant le four pendant plusieurs mois. Les pertes correspondant à l’arrêt de la production auraient été considérables du fait que l’engrenage était constitué de segments boulonnés, et que le remontage, le centrage et l’alignement des nouveaux segments aurait exigé un temps extrêmement long. Il était indispensable que les 144 dents de l’engrenage soient convenablement en place afin d’engrener parfaitement avec les petits pignons d’entraînement. Cette perspective était tellement peu réjouissante, que la solution de réparation fut immédiatement adoptée. La réparation a été réalisée dans les conditions décrites dans cet article, en plusieurs phases, par rechargement et soudage à l’arc avec des électrodes enrobées. Si l’on tient compte des conditions particulièrement difficiles, du bon résultat obtenu, de la dépense réduite par rapport au coût d’une pièce neuve, et surtout du fait qu’une interruption de service de plusieurs mois a pu être évitée, cette réparation est un exemple des possibilités offertes par le soudage.
© SIRPE 1998
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