Corrosion des tubes de condenseurs en alliages cuivreux dans les centrales E.d.F., en bordure de mer

Chef de la Section Laboratoire Groupe de Production thermique, E.d.F., Lille

Résumé

Le choix d’un matériau pour une structure ou l'un de ses éléments constitutifs ou bien pour un ensemble mécanique ou l'un de ses organes s’effectue généralement à partir de considérations d’ordre physique, mécanique ou industriel. On se préoccupera, par exemple, de la densité pour des pièces d’aéronautique, du module d’élasticité pour des pièces devant avoir une grande rigidité dans la construction de machines-outils, de la résistance à l’entaille pour les éléments soumis à de nombreux cycles de contrainte périodiques pour un matériel de génie civil ou de la facilité qu’a un métal à s’usiner ou à se conformer par forgeage ou moulage pour des pièces de mécanique générale. Plus rarement, le milieu ambiant constitue le critère essentiel de choix auprès duquel les autres considérations ne sont que secondaires.

C’est pour cela qu’il nous a paru intéressant de présenter à nos lecteurs le cas des tubes de condenseur des centrales électriques situées en bordure de mer, pour lesquels la sélection du matériau dont sont fabriqués les tubes s’effectue surtout en fonction du milieu environnant. Ils pourront apprécier dans cet article les méthodes mises en œuvre par Electricité de France pour obtenir une rentabilité maximale des équipements installés.

Nous espérons que les éléments d’information qu’il contient auront une valeur d’enseignement malgré leur apparente spécificité pour tous ceux qui, de loin ou de près, sont amenés à étudier des problèmes similaires tels que les matériels destinés au génie océanique, au dessalement de l’eau de mer, aux industries chimique, pétrochimique ou pétrolière, pour lesquelles le milieu ambiant a une importance majeure.